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Comment vivre le judo ?

Le Judo est un moyen d'éducation dont le principe de base est l'utilisation harmonieuse de l'énergie physique et mentale

Il est évident que ce principe ne peut atteindre sa pleine efficacité, que si tous les partenaires composant l'association sont d'accord pour pratiquer la solidarité, l'entraide et à faire des concessions mutuelles. 

Le club de Judo est le prolongement naturel de la famille :  le professeur "maître du tapis (tatami)", et les dirigeants remplacent ici les parents dans l'action éducative ; si l'on veut mener une action efficace, il est indispensable qu'existent des relations suivies avec les parents, que celles-ci soient organisées à l'initiative des enseignants et/ou des parents eux-mêmes.

En effet, les éléments de base de l'éducation sont les mêmes qu'au sein de la famille : 

Respect d'autrui 
Respect des valeurs morales
Respect des lieux

Une entente enseignants, dirigeants, responsables, parents d'élèves, évitera bien des écueils, voire des abandons. 
Tout cela doit être mené dans un climat d'amitié, de solidarité afin que s'instaure une discipline librement consentie autour d'un programme parfaitement défini .Le Judo, grâce à ses traditions, son principe, son organisation pédagogique constitue un moyen d'éducation particulièrement privilégié et efficace. 
Ainsi organisé, le club de Judo devient une grande famille ouverte vers la société où chacun trouvera sa part de joie, de bonheur.

L'organisation du Judo 
De part sa pratique, il s'exerce dans la salle d'entraînement appelée " DOJO " ( dojo, terme japonais d'origine bouddhique, signifie lieu de culture et de réflexion ) ; la vie y est organisée selon trois principes : l'étiquette  -  l'attitude  - la valeur de l'exemple.

L'ÉTIQUETTE

Elle concerne aussi bien les lieux que les personnes et s'attache à un cérémonial codé.
Dans le dojo comme dans la famille, une place précise est attribuée à chacun des membres. Cette place évoluera en fonction des progrès réalisés.
Ainsi, le coté « d'honneur » est réservé au « kamiza », qui est représenté par un symbole ; en général, figure le portrait du fondateur du judo : JIGORO KANO.
L'étiquette est également exprimée par le salut ; selon les circonstances, on saluera debout ou à genoux.
C'est au professeur qu'incombe la responsabilité de l'application de l'étiquette. C'est lui qui en précise les détails en fonction de l'organisation et de la structure du dojo.  

ATTITUDE AU DOJO

Voici énumérées quelques règles indispensables à une pratique traditionnelle :
- Il faut respecter les règles élémentaires d'hygiène :
- Une attitude correcte est exigée en toute circonstance : hygiène corporelle et vestimentaire ( être propre avoir un judogi propre )
- Éviter de blesser les partenaires : les ongles des pieds et des mains doivent être propres et coupés courts.
- Respecter une bonne hygiène alimentaire, une bonne hygiène de vie.
- S'abstenir de manger, de mâcher, de fumer, respecter le matériel et les lieux qui doivent toujours rester dans le plus grand état de propreté.
- La courtoisie et la politesse facilitent les relations avec l'autre ; l'entraide favorise le progrès.
- Afin de ne pas gêner la pratique des activités, spectateurs et pratiquants doivent éviter de parler.

LA VALEUR DE L'EXEMPLE

Dans notre discipline plus que dans toute autre peut-être, le comportement de chacun et particulièrement des adultes revêt une importance considérable.
Il ne servirait à rien, en effet, de parler de formation morale, de code moral à nos jeunes judoka, si notre comportement d'adulte n'en était le reflet.
Combattants, enseignants, dirigeants, judoka de tout grade, parents d'élèves, spectateurs, tous et à tout moment, nous avons l'énorme responsabilité de donner l'exemple.
C'est à ce prix que nous pourrons prétendre participer à cette œuvre exaltante qu'est l'éducation de celles et ceux qui formeront la société de demain.

Votre enfant pratique le Judo...

Pourquoi s'échauffer ?

L'échauffement prépare le corps à l'exercice physique intense, au judo se sont les randoris, c'est à dire un combat lors d'un entraînement.
Un enfant ne comprend pas toujours l'intérêt des échauffements. Il suffit de lui expliquer que lorsque l'on ne s'échauffe pas bien, on risque de ce blesser.
L'échauffement débute fréquemment par une augmentation progressive du rythme cardiaque. Puis on échauffe plus particulièrement les articulations et les muscles pour terminer sur des étirements car il ne faut pas oublier que Judo signifie « Voie de la souplesse » en japonais. Le renforcement musculaire (pompes, abdos, ...) sera moins intense, voire inexistant, pour les enfants.
Bien sûr, avec des enfants, on favorisera des jeux pour effectuer cette approche de l'échauffement

 

Vous l'accompagnez en compétition mais n'y connaissez rien

Pour être le vainqueur d'un combat, il faut marquer « Ippon ». C'est à dire projeter avec force et vitesse le partenaire sur le dos avec contrôle. Si l'un de ces éléments fait défaut, on ne marque que « Waza-Ari » (7 points). Si le partenaire chute sur le côté du corps, il n'y aura que « Yuko » (5 points). Et s'il ne chute que sur le postérieur, il y aura « Koka » (trois points), c'est le plus petit avantage technique que l'on peut avoir sur le partenaire. Si ce dernier chute sur le postérieur et, dans l'instant, roule sur le dos, l'avantage technique marqué est Yuko (5points).
Le Ippon arrête net le combat. Deux Waza-Ari valent un Ippon. Les autres avantages (yuko et koka) ne peuvent être additionnés et valoir un waza-ari ou un Ippon. plusieurs Yuko marqués valent moins qu'un Waza-Ari. Plusieurs Koka marqués valent moins qu'un Yuko.

Judogi & Ceinture

Les judokas portent un vêtement que l'on appelle judogi (ou keikogi). Il se compose d'un pantalon blanc et d'une veste blanche en coton qui doit évidemment toujours être propre et en parfait état.
La veste doit être suffisamment longue pour couvrir les hanches, et le pantalon pour arriver aux chevilles.

La ceinture indique le grade du judoka. Elle est nouée au-dessus la veste, de telle sorte que les pans sont être d'égale longueur et ne dépassent ceux de la veste.

Voici comment réaliser un nœud de ceinture.

Comment porter une tenue correcte ?

Un tout grand merci au Club judo jujitsu Duppigheim - Judo Club Obernai

Reishiki : la cérémonie (shiki) du salut (rei)

Si l’étiquette et le cérémonial semblent absolument naturel aux japonais, on peut comprendre qu’il n’en aille pas de même pour un occidental. Nous pratiquons un art martial japonais et le salut est là pour nous rappeler que l’art martial est aussi un art de paix et d’harmonie. Le dojo est tout d'abord un lieu de rencontre, un espace d'étude, de pratique pour les judokas. Il isole les pratiquants de l'agitation extérieure pour favoriser la concentration.

Le salut est la marque formelle du respect. Il ouvre et il ferme chaque phase essentielle de la pratique. Dès l'arrivée sur le tapis, il faut saluer debout la photo du fondateur situé au Kamiza (place d'honneur du dojo). Chacun  prend sa place et ajuste son judogi. C'est généralement le sempai, l'élève le plus ancien ou haut gradé, qui dirige le rituel du salut :

 

« Seiza » : Tous les pratiquants s'agenouillent simultanément ;

« Kiotsuke » : Attention ! Dos droit ;

« Mokuso » : Fermer les yeux pour une petite médiation, faire le Vide...

« Mokuso yame » : Méditation terminée ;

« Shomen ni rei » : Saluer le fondateur. Sans lui, il n'y aurait pas de judo ;

 « Sensei ni rei » : Saluer le professeur. Sans lui, il n'y aurait pas de cours, en signe de respect, mais aussi pour le remercier de la peine                                  (et parfois de sa patience)

« Otagai ni rei » Saluer les autres pratiquants. Sans eux, il n'y a pas de partenaires ;

Le sensei se relève

« Kiritsu » : Les pratiquants se relèvent simultanément.

 

Ce rituel peut varier d'un dojo à l'autre, mais on accorde toujours une grande importance à l'ouverture et la fermeture d'une séance de judo. Le judo débute et se termine dans la courtoisie.

 

Sans le respect de l'étiquette et sans l'étiquette du respect, il ne peut y avoir de judo.

Le Judo, Art martial ou sport ?

Au sens littéral, le mot Judo signifie voie de la souplesse.

Cette discipline, qui nous viens du Japon, a été fondée par le maître Jigoro KANO en 1882. Le Judo trouve ses sources dans celles de l'histoire du Japon. Il est en effet issu de plusieurs écoles d'arts martiaux où les samouraï (guerrier japonais) apprenaient la science du combat à travers les techniques de Jujitsu.

La légende dit que les principes du Judo furent découverts lors d'un hiver rigoureux, en remarquant que les branches des arbres réagissaient différemment sous le poids de la neige abondante. Les plus grosses cassaient alors que les plus souples pliaient et se débarrassaient de « l'agresseur ». La voie de la souplesse était née.

Dès l'origine Jigoro KANO fit de cette nouvelle méthode de défense un véritable moyen d'éducation tant physique que moral. Il en va ainsi des règles suivantes : « entraide et prospérité mutuelle », « minimum d'effort et maximum d'efficacité ». Il présenta sa théorie en soutenant que ces mêmes principes pouvaient s'appliquer non seulement à l'amélioration du corps, de la force physique et morale, mais aussi dans la vie professionnelle et familiale. Il mit en avant la nécessité de coopérer et d' entretenir des relations respectueuses avec autrui.

Le judo est pratiqué, actuellement dans toutes les écoles, les lycées et les universités japonaises. Il existe dans le monde plus de 15 millions de judokas, dont 500 000 ceintures noires.

Le Judo est un sport à part entière

Le premier championnat d'Europe ont eu lieu en 1951 et le premier championnat du Monde masculins en 1956, et pour les femmes en 1980. Le Judo masculin a été présents en tant que sport de démonstration aux J.O. de Tokyo en 1964. Il a été admis définitivement aux J.O. de Munich en 1972. Quant au Judo féminin, maintenant admis officiellement aux J.O., il fut présent en tant que sport de démonstration aux J.O. de Séoul en 1988. Il est inscrit officiellement à partir des J.O. de Barcelone en 1992.

JUDO et PEDAGOGIE...

 

« Le judo tel qu'il est créé en 1882 par KANO JIGORO, est une méthode d'éducation intellectuelle, physique et morale. Inspiré des formes de combat traditionnelles, il comprend diverses techniques pour projeter, maintenir au sol ou forcer l'adversaire à abandonner.

 

Lorsque le professeur Jigoro Kano créa le JUDO KODOKAN, son intention était de promouvoir un moyen d'éducation nouveau dont le principe était : "la meilleure utilisation de l'énergie physique et mentale".

 

Ce principe de portée générale englobe, en fait, toutes les activités humaines. Ainsi, "JUDO", dans le sens le plus large du terme, est une étude, un procédé d'entraînement applicable à l'esprit et au corps aussi bien en ce qui concerne la direction de sa vie que de ses affaires.

 

D'autres moyens peuvent être utilisés pour cultiver ce principe, mais  Maître KANO précisait que s'il avait choisi le JUDO, c'est parce qu'en procédant ainsi il pouvait en même temps rendre le corps de son élève sain, fort et utile.

 

Par le JUDO, il pouvait les aider peu à peu à saisir le principe lui-même dans toute son importance. La force physique, mentale, spirituelle, "l'énergie" ne s'éveille que par l'effort. Il faut transpirer d' abord sur le tapis et ensuite, par un travail incessant, développer la compréhension, l'intelligence, la vie intérieure faisant de nous des êtres sociaux et humanistes.

 

Le judo est éducation.

L'enjeu du parcours qu'il propose : la découverte et l'affirmation de soi dans le respect d'autrui.

 

Une pratique juste est garante du développement et de la réussite de chacun.

Le rôle de guide du professeur est essentiel dans ce processus.

 

Orienter la pratique vers des buts de maîtrise permet au plus grand nombre de se maintenir dans l'activité et de s'y épanouir.

 

La logique interne de l’activité :

 

« Le judo est une activité d’opposition duelle de préhension pratiquée dans un espace et un temps donné où l’objectif est de projeter son adversaire ou partenaire au sol et/ou le contrôler au sol en toute sécurité pour lui et soi-même ».

 

Principales finalités visées :

 

•   Eduquer à la sécurité

•   Développer la connaissance et la maîtrise de soi

•   Eduquer à la responsabilité et à l’autonomie

•   Eduquer à la citoyenneté active

•   Développer les capacités nécessaires aux conduites motrices

 

Principales transformations visées :

 

D’un point de vue perceptif

• Accepter la perte de ses repères de terrien

• Etre vigilant par rapport aux événements

• Passer de perceptions extéroceptives à des perceptions proprioceptives

 

D’un point de vue cognitif

• Développer les facultés de représentation, de compréhension, de mémorisation et de décision

• Repérer et résoudre méthodiquement les problèmes posés

• Connaître son corps et les principes de gestion de la vie physique

 

D’un point de vue affectif

• Maîtriser ses émotions

• Avoir confiance en soi

• Persévérer, se dépasser

• Prendre des initiatives

• Coopérer

• Maîtriser les risques

• Etre de plus en plus responsable et autonome dans ses actions

 

D’un point de vue moteur

• Enchaîner les actions

• Coordonner et dissocier les actions

• Doser, réguler et adapter ses actions

• S’équilibrer

• Construire des postures permettant de déclencher des actions efficaces

 

D’un point de vue organique et fonctionnel

• Mobiliser de manière optimale les qualités physiques

• Doser et adapter sa dépense énergétique à l’effort

Principales compétences visées :

 

Au plan individuel

• Agir essentiellement par désir d’accomplissement

• Etre attentif et maintenir une vigilance face aux événements

• Connaître les risques et respecter les règles liées aux activités physiques et aux équipements utilisés

• Identifier le but, les résultats et les principaux critères de réussite de l’action motrice

• Apprécier ses capacités au regard des actions à entreprendre

• Maîtriser ses émotions

 

Au plan des relations à autrui

• Communiquer et coopérer pour s’enrichir mutuellement des différences des autres, et permettre à chacun de se dépasser

• Accepter la décision d’un arbitre ou l’appréciation d’un juge

• Savoir perdre et gagner loyalement

 

En relation avec les autres disciplines

• Identifier les effets de la motricité sur le corps et connaître les principes d’un échauffement et de la récupération

• Identifier les caractéristiques et les contraintes de l’environnement

• Savoir s’exprimer, à propos des apprentissages moteurs en utilisant les termes appropriés

 

Compétences propres visées :

• Projeter en contrôlant la chute de l’adversaire

• Au sol, amener l’adversaire sur le dos et le maintenir en choisissant les placements et les déplacements favorables

• Utiliser les déplacements de l’adversaire pour les attaques directes sur tirades ou poussées de l’adversaire

• Accepter l’affrontement et maîtriser ses émotions

 

Compétences spécifique visées :

• Chuter et faire chuter sans risque

• Contrôler et immobiliser son adversaire au sol

• Accepter la confrontation et réaliser des actions offensives

• Arbitrer des combats

 

Le salut

Respecter l’adversaire, accepter sa supériorité, faire preuve d’humilité après une victoire sont autant d’objectifs prioritaires dans notre conception d’enseignement des activités de combat. Des rituels existent pour chaque activité, le salut en judo, la poignée de main en lutte. Peu importe le choix du rituel, l’important est qu’il existe, qu’il soit compris par les élèves comme une marque de respect. Il conviendra donc d’être très vigilant sur son obligation et sur l’attitude des élèves au cours de celui-ci.  

 

Principes organisateurs d’une séance :

 

Comme nous l’avons précisé ci-dessus, nous nous attacherons à faire vivre dans chaque séance les différents types de relation.

La relation partenaire/partenaire sera privilégiée en fin d’échauffement (révision des séances précédentes), lors des phases de recherche qui sont à l’origine de tout apprentissage et après la mise en commun (répétition sans opposition des solutions trouvées). La relation partenaire/adversaire permettra au judoka après l’extraction des conditions de la réussite d’appliquer ce qu’il vient d’apprendre et répéter.

Enfin, la relation adversaire/adversaire, généralement située en fin de séance , permettra au judoka de recontextualiser ce qu’il vient d’apprendre et à l’enseignant de valider s’il y a eu réellement apprentissage.

 

Un déroulement éventuel de leçon (type ou modèle) pourrait être le suivant :

 

• Echauffement généralisé, progressif, complet  spécifique (colonne vertébrale…et/ou ludique).

• Révision en relation Partenaire/Partenaire des compétences apprises lors des cours précédents,

• Recherche en relation Partenaire/Partenaire de solutions au nouveau problème posé,

• Verbalisation par groupe, puis le cours complet Pendant cette phase, les conditions de la réussite sont extraites et hiérarchisées.

• Application en relation Partenaire/Partenaire,

• Application en relation Partenaire/Adversaire. Les « judoka » sont alors regroupés par groupe  comme dans la phase suivante,

• Contextualisation en situation Adversaire/Adversaire,

• Retour au calme (bilan, relaxation….),

• Salut.

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